POINT SUR LA SITUATION – Deux médias ont publié une enquête identifiant les militaires russes morts aux combats. Les frappes meurtrières en Ukraine mais aussi en Russie ont tué plusieurs civils.
Au moins 66.000 soldats russes tués en Ukraine, ont annoncé deux médias qui ont identifié dans une enquête les morts en Ukraine. Des frappes russes sur Kharkiv ont fait sept morts et en Russie, des bombardements ukrainiens sur Belgorod ont tué au moins cinq personnes. Le Figaro fait le point sur la situation dans le conflit russo-ukrainien.
Au moins 66.000 soldats russes tués en Ukraine, ont annoncé deux médias qui ont identifié dans une enquête les morts en Ukraine. Des frappes russes sur Kharkiv ont fait sept morts et en Russie, des bombardements ukrainiens sur Belgorod ont tué au moins cinq personnes. Le Figaro fait le point sur la situation dans le conflit russo-ukrainien.
«Au 30 août, nous connaissions les noms de 66.471 soldats russes morts à la guerre», a indiqué Mediazona dans un communiqué sur Telegram. Mi-avril, les deux médias avaient dit avoir identifié plus de 50.000 soldats russes tués en Ukraine depuis le 24 février 2022. Les deux médias préviennent que leur décompte ne prétend pas être exhaustif. En août 2023, le quotidien américain The New York Times, citant des responsables américains, évaluait les pertes militaires russes à 120.000 morts.
Bombe planante russe
Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, située dans le nord-est à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, a été visée vendredi par une bombe planante russe, une arme particulièrement destructrice, ont déclaré les autorités ukrainiennes. Un immeuble de 11 étages a été touché et au moins sept personnes ont été tuées, dont une adolescente de 14 ans, selon Igor Terekhov, le maire de cette cité qui comptait 1,4 million d’habitants avant la guerre.
L’attaque a également fait au moins 59 blessés, dont neuf enfants âgés de cinq à seize ans, d’après le gouverneur régional Oleg Synegoubov. Un journaliste de l’AFP présent dans la ville a entendu de fortes explosions. Le gouverneur de la région a partagé une vidéo montrant des voitures et des appartements en flammes, laissant échapper une épaisse fumée noire.
Volodymyr Zelensky a assuré que «cette frappe n’aurait pas pu avoir lieu» si les Occidentaux avaient autorisé son pays à viser en profondeur la Russie avec les missiles de longue portée qui lui ont été fournis. La plupart des pays occidentaux s’y refusent jusqu’à présent, craignant une escalade avec Moscou. «Nous avons besoin de décisions fortes de la part de nos partenaires pour mettre fin à cette terreur», a plaidé Volodymyr Zelensky. «Il n’y a aucune raison rationnelle de limiter la défense de l’Ukraine», a-t-il martelé.
Bombes à sous-munitions
Côté russe, au moins cinq personnes ont été tuées et 37 blessées vendredi dans une frappe ukrainienne sur la ville et la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. Selon Viatcheslav Gladkov, cette attaque a été «menée par les forces armées ukrainiennes à l’aide d’armes à sous-munitions tirées à partir de MLRS Vampire (lance-roquettes multiples, ndlr) sur la ville de Belgorod et la région de Belgorod».
Six enfants figurent parmi les blessés, dont trois sont «dans un état grave», a-t-il raconté sur Telegram. Trois immeubles résidentiels et d’autres bâtiments ont été endommagés. Les bombes à sous-munitions, qui sont notamment livrées par les États-Unis à l’Ukraine, sont controversées car elles dispersent des petites charges explosives dangereuses pour les civils. Elles sont interdites par de nombreux pays, en particulier européens.