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Magal 2024 : forte affluence de pèlerins à la grande mosquée de Touba

Magal de touba

La grande mosquée de Touba est le lieu de convergence, ce vendredi, de milliers de pèlerins qui viennent se recueillir à l’occasion du Magal, l’évènement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.

De longues files humaines sont visibles tout le long du périmètre du lieu de culte pour les célébrations de cette 130ème édition.

Les pèlerins viennent de toutes les régions du Sénégal et de la diaspora en cette journée symbolique pour la communauté mouride, coïncidant avec également la grande prière du vendredi.

Amadou Camara est venu de la région de Tamba. Trouvé à l’esplanade de la grande mosquée, le corps trempé de sueur, il attend depuis de longues heures avant d’accomplir son ‘’ziar’’.

‘’Ce n’est pas grave. Même s’il faudra y passer la nuit, on le fera”, affirme ainsi Amadou Camara.

A l’image des autres fidèles présents à la grande mosquée, il devra encore patienter avant de se recueillir à l’intérieur et dans les différents mausolées. L’accès se fait par vagues afin d’éviter les bousculades, selon un agent de sécurité.

Le Grand Magal de Touba, commémore le départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

Né vers 1854, Cheikh Ahmadou Bamba s’est attribué le titre de Khadimou Rassoul, “serviteur du prophète”.

Après la mort de son père, Ahmadou Bamba devient un guide et fonda la voie mouride dans un contexte de domination coloniale française. Ce qui était d’ailleurs vu d’un très mauvais œil par l’administration coloniale.

Le colon français, craignant que les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, résistant anti-colonial, ne suscitent un soulèvement populaire, décide de l’exiler au Gabon entre 1895 et 1902.

Khadimou Rassoul (serviteur du prophète Mohamed) est resté sept ans au Gabon, sur l’île inhospitalière de Mayombé, bravant toute sorte de dangers.

Il y a supporté plusieurs brimades de la part du colonisateur français engagé dans une croisade contre l’islam au Sénégal. Des années de surveillance, de privation, de solitude et de persécutions, relatent des historiens.

Ahmadou Bamba est mort en 1927 à Diourbel. Mais son héritage est perpétué par ses fils et petits-fils.

Le Magal, terme wolof voulant dire rendre hommage, célébrer, magnifier, est commémoré en souvenir de cet exil qui marque le début d’une somme d’épreuves supportées en conscience par le Cheikh, suivant un pacte contracté avec son créateur.

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins prennent d’assaut la ville de Touba pour se recueillir et prier à l’occasion du Magal, qui est également un moment de convivialité et d’hospitalité à travers les ‘’berndé’’, ces copieux repas servis aux pèlerins.

Aps

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