Dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023, la ville avait été ravagée par des inondations meurtrières. Les autorités de l’Est mettent en avant les travaux réalisés depuis un an, mais se gardent bien d’en détailler le coût.

Le portrait du maréchal Khalifa Haftar trône au-dessus de la caserne de l’Armée nationale libyenne, située à proximité du premier barrage de l’oued Derna, en Libye, le 9 septembre 2024.

Des montagnes qui surplombent Derna, en Libye, l’immensité bleue de la mer Méditerranée est voilée par un épais nuage de poussière, signe de la transformation de la ville, devenue un vaste chantier après avoir été ravagée, il y a un peu plus d’un an, par une crue éclair. Dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023, la rupture de deux barrages, remplis d’une quantité d’eau record déversée par la tempête Daniel, avait dévasté une partie de cette cité d’environ 100 000 habitants, faisant au moins 5 923 morts, selon les dernières données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Une catastrophe qui n’a, en réalité, toujours pas de bilan définitif, des milliers de personnes étant encore portées disparues.

A travers le dédale de rues, de nouveaux immeubles poussent çà et là, en plus de la réhabilitation de bâtiments affectés par les inondations. Enjambant le lit de la rivière asséchée, trou béant qui scinde la ville, deux ponts seront bientôt achevés pour éviter aux habitants de replonger quotidiennement dans l’épicentre du traumatisme. Au pied de l’un des ouvrages, accroché sur un échafaudage, un immense portrait du maréchal Khalifa Haftar, à la tête de l’autoproclamée « Armée nationale libyenne » (ANL), qui contrôle les parties orientale et méridionale du territoire libyen, rappelle qui est le maître des lieux.

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