Selon Babacar Mbaye Ngaraf, la dissolution de l’Assemblée nationale soulève plusieurs interrogations majeures. Tout d’abord, il critique ce qu’il considère comme un manquement grave aux engagements pris par les autorités envers le peuple sénégalais. Ngaraf estime que cette décision remet en question la sincérité des promesses faites et contribue à un climat de méfiance et de doute au sein de la population.
Il déplore également le silence persistant sur des affaires cruciales, telles que celle d’Oumar Diagne, ainsi que les scandales impliquant l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal) et l’ASER (Agence Sénégalaise de l’Electrification Rurale). « Ce silence contribue à renforcer le sentiment d’opacité et de malaise parmi les Sénégalais, accentuant ainsi les tensions et l’incertitude », selon lui.
Face à cette situation préoccupante, Babacar Mbaye Ngaraf lance un appel pressant aux forces vives de la nation. Il insiste sur la nécessité d’une unité nationale et invite la classe politique ainsi que la société civile, à mettre de côté leurs différends pour se concentrer sur l’intérêt supérieur du pays. Selon lui, il est crucial de faire taire les querelles anciennes et d’agir avec cohésion, afin de relever les défis actuels.
Le coordonnateur de la plateforme « NAY LÉR » met en garde contre le danger de laisser les problèmes s’aggraver. « Hitler n’a pas plongé l’Allemagne, et le monde, dans le chaos en un seul jour. On l’a laissé faire jusqu’à ce qu’il devienne impossible de le freiner », avertit-il, suggérant que des signes d’alerte doivent être pris en compte, avant qu’il ne soit trop tard.
En outre, M. Mbaye appelle à une Grande Offensive contre l’Amateurisme, le Népotisme et l’Arbitraire (GOANA). Il se fait le porte-parole des voix indignées des jeunes, qui périssent en mer en quête d’un avenir meilleur et des enfants, dont l’avenir est compromis par la mauvaise gouvernance. Il invoque également les guides religieux insultés et le désespoir croissant au sein des populations vulnérables, pour encourager une mobilisation collective et un renouveau démocratique.
Pour rappel, dans une allocution télévisée prononcée ce jeudi 12 septembre 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, en vertu de l’article 87 de la Constitution. Les Sénégalais sont désormais appelés aux urnes le dimanche 17 novembre 2024, pour des élections législatives anticipées, une démarche qui s’inscrit dans un contexte politique et social tendu.
Birame Khary Ndaw repris par Globinfoo.com