L’Afrique n’est pas pauvre, selon l’OCDE où plus de 142 milliards de dollars ont été dilapidés en Afrique et planqués ailleurs, alors qu’il suffit d’avoir 72 milliards pour transformer le continent. Le Sénégal, non plus, n’est pas pauvre. C’est la même chose pour les ressources naturelles.
L’avis est de Boubacar Camara, ex-candidat déchu à la dernière élection présidentielle. Pour l’invité du « Jury du dimanche » sur iRadio, il faut encourager la tendance de la publication. Il faut, bien sûr, prendre une loi pour voir les conditions de publication, les déclassifications qu’il faut faire pour éviter de jeter en pâture des gens, pour des détails.
« Les gens qui sont épinglés sont partout, en train de plastronner, après avoir dilapidé les biens. On ne doit pas cacher la vérité aux populations. C’est quand même très frustrant », dit-il sur la publication des rapports par les corps de contrôle.
À l’en croire, le besoin de changement, le besoin d’équité, la pauvreté des populations, le besoin de voir la transparence qui a manqué au régime précédent se résument en deux choses : « Le respect des populations et la transparence. »
Le président de la République a également évoqué l’idée d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et la divulgation des bénéficiaires effectifs de la propriété réelle. Ce que l’invité d’iRadio approuve : « Il faut que les gens sentent qu’ils ne sont pas en sécurité quand ils touchent au bien public. Évidemment, les gens disent ouais, c’est un couteau double tranchant. J’apprécie à 100 % cela. Il faut mettre les dispositions qu’il faut, l’encadrement qu’il faut, il faut distinguer la bonne graine de l’ivraie. C’est une panique supplémentaire. Il faut que la peur change de camp. Si les gens qui dilapident les biens publics vivent tranquillement dans ce pays, plastronnent, vont dans les cérémonies, distribuent de l’argent dans l’impunité, mais on est mort. Il faut inverser les choses. Il faut que ceux qui touchent les biens publics se disent que tôt ou tard, ils peuvent être dénoncés. Et c’est comme ça qu’il faut le faire. Et je l’encourage. »