Les avocats du militant écologiste ont fait appel et une audience a été fixée au 2 octobre, a annoncé l’ONG Sea Shepherd France qui le soutient.
La détention au Groenland du défenseur des baleines Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, a été prolongée, mercredi 4 septembre, de vingt-huit jours. Le tribunal a décidé que le Canadien de 73 ans devait rester en détention jusqu’au 2 octobre, le temps que le ministère de la justice danois examine la demande d’extradition de la part du Japon.
Une prochaine audience a été fixée au 2 octobre et les avocats du militant écologiste vont faire appel devant la Haute Cour du Groenland, a annoncé, sur le réseau social X, l’ONG Sea Shepherd France qui le soutient.
« C’est une mascarade juridique et un scandale politique », a réagi M. Watson en sortant du tribunal, auprès du média en ligne Vakita. « Ils refusent de regarder les preuves, s’ils les regardaient je serais disculpé », a-t-il ajouté, jugeant que le Japon « exerce une énorme pression politique sur le Danemark ». Le militant est arrivé et reparti de l’audience sans être menotté, contrairement à la précédente audience en août.
Mandat d’arrêt international émis par le Japon
La libération de Paul Watson « est une nécessité », a réagi, mercredi sur X, le député des Côtes-d’Armor Hervé Berville, secrétaire d’Etat chargé de la mer et de la biodiversité, du gouvernement démissionnaire. « Protéger la biodiversité marine est une nécessité et le défenseur des cétacés ne doit pas être extradé », a-t-il ajouté.
Le Japon a émis un mandat d’arrêt international à son sujet en 2010 accusant le militant écologiste d’avoir pénétré par effraction sur un baleinier japonais dans l’océan Antarctique en 2010, causant des dommages corporels à l’équipage et des dégâts matériels.
Le fondateur de Sea Shepherd, et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du territoire autonome danois, lors d’une escale dans le port pour se ravitailler en carburant, alors qu’il était en route avec son navire, le John-Paul-DeJoria-II, pour intercepter un nouveau baleinier nippon.